Groupe scolaire unique de Pla de na Tesa

Photographie fournie par la CEIP Gabriel Janer Manil

Au cours du XVIIIe siècle, aussi connu comme siècles des Lumières, un nouveau concept considérant l’éducation comme base de la société future a débuté. Autour de ce mouvement de réformisme européen, dirigé par des auteurs comme Jean-Jacques Rousseau, au cours du XIXe siècle, de nouvelles règles ont commencés à être définies pour configurer un nouveau système scolaire. En effet, jusqu’alors, le taux d’analphabétisme constituait un problème majeur, avec des chiffres qui dépassaient plus d’un tiers de la population espagnole. 

Enfin, au début du XXe siècle, une réforme pédagogique a été mise en œuvre à travers toute l’Europe. En Espagne, on parle pour la première fois d’enseignement obligatoire et d’architecture adaptée, l’État s’engageant à créer des budgets destinés spécifiquement à la création de bâtiments scolaires. La lutte contre l’analphabétisme est ainsi devenue une affaire d’État. Le gouvernement a obligé toutes les villes à construire et à conserver des écoles primaires. Pour une telle mission, la Commission de Constructions Scolaire a été créé au niveau provincial et la construction de masse a été mise en place sur la base de lignes directrices bien définies.

Photographie fournie par la CEIP Gabriel Janer Manila

Comme le souligne Jaume Mayol, architecte et chercheur spécialisé dans l’architecture scolaire de Guillem Forteza, dans le cas de Majorque, dans un contexte de modernisation de l’île, devenu fruit du régionalisme majorquin au début du XXe siècle, la construction de nouvelles écoles appliquant les derniers courants européens ont été encouragées et demandées. Dans ce cadre, le pédagogue Joan Capó, le maître d’école et inspecteur Fernando Leal et l’architecte Guillem Forteza, nommé Architecte Directeur de Constructions Scolaires de l’État en 1921, se sont chargés de cette tache en suivant les modèles fixés par le bureau technique de construction des Écoles du Ministère, et ont permis la construction de 126 projets scolaires dans toute l’île, représentant ainsi la majeure partie des écoles des Baléares. 

À Marratxí, la ville s’est chargée de construire au moins une école dans chacune des quatre zones peuplées principales de l’époque : Pladena Tesa, Pont d’Inca, Sa Cabaneta et Pòrtol. Entre 1927 et 1933, tous ces nouveaux bâtiments ont été construits. Le premier projet réalisé a été le Groupe Scolaire Unique à Pladena Tesa en mai 1927. Il était défini comme une école unique pour les garçons et les filles, avec deux ailes identiques séparés par genre et avec une maîtresse pour les filles et un maître pour les garçons. 

Photographie fournie par la CEIP Gabriel Janer Manila 

De style régionaliste, il est défini pour suivre les principes de l’architecture moderne, où la forme et la fonction vont de pair. Les aspects les plus importants étaient l’éclairage optimisé, les structures hygiéniques, une bonne orientation et des coûts de construction moins élevés à partir d’une architecture simple, compacte et austère, où les quelques motifs de décorations servaient uniquement à donner de la dignité à l’accès du bâtiment. En 1929, la plupart des nouvelles écoles ont été inaugurées à Marratxí, représentant ainsi une étape importante dans l’amélioration de l’éducation, et dans l’évolution vers une société meilleure. 

Photographie fournie par la CEIP Gabriel Janer Manila
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